mercredi 12 octobre 2005

Direction Tupiza et la frontière argentine

MERCREDI 12 OCTOBRE 2005 : Uyuni – Tupiza


8h30 nous sommes déjà au terminal. 9h : après le chargement des bagages, nous voilà dans ce bus à destination de Tupiza pour 9 heures de route très difficile. 


Dans un premier temps, nous traversons un paysage où s’étendent plusieurs dunes de sable aux proportions 
surprenantes. Après une longue descente abrupte de l’Altiplano, la route suit le lit d’une rivière. 







A midi, nous arrivons au village d’Atocha où nous faisons une petite halte afin de nous dégourdir les jambes et remplir quelque peu nos estomacs de empenadas et de fruits. Comme il nous reste une empenada, Serge la donne à un vieux monsieur assis dans l’allée du bus.




Après Atocha, la vue est encore plus belle. Pendant les 4 heures qui suivent, la route monte et serpente à travers les sommets de plus en plus hauts, des lits de rivières asséchées et des paysages tout aussi hauts en couleurs. Et ça monte et ça descend. On se croirait en plein far west.





Nous arrivons dans la vallée de Tupiza, assez fatigués mais contents de tout ce que nous avons vu. Pour notre joie, nous trouvons un bel hôtel avec de bons lits, une douche véritablement chaude et en prime une piscine chauffée. ( Nous sommes quand même à 3000 m ).




  



 JEUDI 13 OCTOBRE 2005 : Tupiza, 

Nous décidons de changer notre programme. Nous ne remonterons pas vers la Paz que nous avons déjà visité, il y a 5 ans, mais nous irons en Argentine, qui est encore une région inconnue pour nous.
Comme cela n’était pas prévu, nous avons reçu à prêter le guide du Routard d’Argentine et avons fait, hier soir, quelques photocopies du nord du pays afin de pouvoir avoir une idée de ce qu’il faut voir là-bas. La surprise sera totale mais c’est aussi cela la joie d’un voyage en individuel.

Nous allons réserver notre bus pour Villazon pour après-demain. Il n’y a qu’un bus vers 14h30 : cela nous semble un peu tard dans la journée, mais tant pis (2 x 10 bs)

Dans l’après-midi, nous passons devant la gare : il n’y a pas de train prévu pour demain (problème de machine ? ? ?)





Nous faisons une balade de quelques heures dans un canyon (El Canyon) de roche rougeâtre érodé qui forment des aiguilles naturelles. Nous n’y rencontrons personne.
Il fait grand soleil et même chaud (25°c)




 VENDREDI 14 OCTOBRE 2005 : Tupiza
  
Tupiza est une petite ville charmante à l’atmosphère tranquille et au climat agréable.
Toutes les rues se terminent par une vue sur les montagnes rouges ou grises qui entourent la ville. Par contre le marché n’est pas terrible.
Petit déjeuner à l’hôtel en bordure de piscine.
Nous passons devant la gare : normalement, demain, les trains roulent, mais il faut se lever tôt.

En rentrant dans la ville, nous grimpons le chemin de croix jusqu’à un promontoire d’où nous avons une jolie vue sur la ville et ses montagnes environnantes.



Après s’être promenés dans la ville, nous restons autour de la piscine. Nous y faisons 2 longueurs, mais vu l’altitude (+/- 3000m), nous sommes essoufflés. Repos
Nous récupérons notre linge que nous avons donné à laver : on a un pantalon en trop, on le rend à la réception.

SAMEDI 15 OCTOBRE 2005 : Tupiza – Villazon –La Quiaca- Salta

 2H15 du matin : le téléphone sonne, c’est le réveille-matin.

Après une douche, nous quittons l’hôtel Mitru à 2h45 pour rejoindre la gare ferroviaire. Nous parcourons les rues désertes mais heureusement éclairées de Tupiza.
La gare est encore fermée et il y a juste une voiture avec 2 personnes devant.


Le train doit arriver à 4 heures et nous devons encore acheter nos tickets. Quelques passagers arrivent et attendent comme nous. Evidemment, le train est en retard. Les grilles de la gare s’ouvrent enfin à 4h30, ainsi que la salle des guichets. Serge va déposer les sacs sur le quai, pendant que je suis au guichet pour acheter les billets.
On est au fin fond de la Bolivie, mais les transports ferroviaires sont informatisés.
Mais l’informatique, c’est beau quand ça fonctionne. Aussi, le train est déjà en gare que je n’ai toujours pas de tickets valables. Le guichetier, un peu énervé, prévient le chef du train : celui-ci nous indique notre wagon et en nous prévenant qu’il viendra encaisser lui-même les tickets.


Beaucoup  de monde est descendu à la gare de Tupiza, ce qui fait qu’il n’y a que 2 ou 3 personnes dans le wagon, qui est assez confortable.

4h50 : le train s’ébranle et le trajet jusqu’à Villazon va durer 3 heures. (au lieu de 2h30 de bus). Eh oui, nous n’avons pas rapporté nos tickets de bus, ce sera un souvenir.
Il fait encore nuit, mais peu à peu le paysage s’éclaire et on assiste au lever de soleil sur des paysages magnifiques.
Nous arrivons vers 8h à Villazon, ville frontière.



Dès la sortie du train, des rabatteurs pour assurer le transport jusqu’à Salta en Argentine, nous tombent dessus. Nous préférons passer la frontière à pied et prendre un bus depuis le côté argentin.

Nous prenons notre temps avant de quitter la Bolivie. Nous parcourons les derniers 500 mètres, faisons un peu de change (USD contre pesos argentins) et arrivons sur le pont qui marque la limite entre les 2 pays.



Nous passons au bureau des douanes, les formalités ne prennent que quelques minutes. Nous avançons sur le pont.
Voilà l’Argentine devant nous ! ! ! Photos souvenirs de la frontière.



Mais sur le côté, à la place de l’ancienne ligne de chemin de fer, une longue file  humaine traverse la frontière. Hommes et femmes transportent de tout, bois, paniers, … Ils déposent leurs marchandises un peu après la frontière et retournent presque en courant vers la Bolivie. On ne sait pas de quel trafic il s’agit, mais c’est impressionnant.





Nous nous arrêtons au poste-douane argentin : le douanier est jeune et sympa, il blague même avec nous. Les formalités sont rapides.

Nous sommes à La Quiaca. La différence entre la Bolivie et l’Argentine se fait tout de suite sentir. Les gens n’ont pas la même tête, les rues sont propres, goudronnées, pas de magasins trafiquant on ne sait quoi.

Avec nos sacs sur le dos, nous continuons à pied pendant un petit kilomètre jusqu’à la gare routière.
Un car est prévu pour 11 heures. Nous achetons les tickets : 2 x  24 pesos soit 48 pesos.
Le trajet prévu dure 8 heures et il paraît que la route est belle.

Ah oui, je dois avancer ma montre d’une heure, car il y a un décalage horaire entre la Bolivie et l’Argentine.

Nous cherchons un snack pour  s'alimenter, mais il est déjà 10h (en Argentine) et les restos sont déjà fermés, sauf celui de la gare routière où nous mangeons une portion de pizza.



11h : le car Balut démarre. C’est presque un car de luxe avec airco et TV (où on passe des navets). La route traverse de très beaux paysages, des montagnes colorées aux formes étrangement sculptées par l’érosion.



Venant de Tupiza et du sud-Lipens, ça ne nous étonne plus, mais nous apprécions quand même le spectacle.

Le soleil est de la partie, il fait beau.




Nous arrivons à un poste de contrôle où le douanier fait signe de s’arrêter. Le bus se gare devant le poste. Deux douaniers montent dans le bus, vérifient les papiers d’identité et demandent à quelques hommes (sans doute des Boliviens, pour éviter tout trafic de contrebande) de montrer leurs bagages. Ils doivent même descendre pour faire fouiller leurs bagages.
Comme les douaniers n’ont rien trouvé, le car peut repartir.

Nous nous arrêtons vers 13h30 pour manger dans un petit village très touristique et très mignon. On apprendra plus tard que ce village s’appelle Humahuaca. Nous y faisons un petit tour.

Le car reprend la route vers 14h30, toujours vers le sud. C’est samedi et les gens dans les villages jouent au football. Ah les Argentins et le foot ! !
Au bout de quelques heures, la route se transforme en autoroute et le paysage ressemble à s’y méprendre à ceux du sud de la France. Nous descendons aussi en altitude.
Ca fait bizarre. A ce moment, je crains de ne pas aimer l’Argentine, car pas assez dépaysant, trop moderne et occidental.
De plus, il fait de plus en plus gris et il commence à pleuvoir.

Le bus arrive à Salta vers 17h30 où il pleut. Nous prenons un taxi pour aller à l’hôtel Residencial Elena tenu par des personnes âgées. L’hôtel est un peu vieillot. La dame nous propose d’abord une chambre matrimoniale, mais l’Argentine est plus chère que la Bolivie ! ! ! Nous prenons une chambre avec salle de bain commune, mais comme nous sommes seuls à l’étage, c’est comme si nous l’avions dans la chambre.
Deux patios intérieurs dont un avec des anciennes chaises métalliques de jardin.

Après une bonne douche chaude, nous partons à la découverte de Salta,
La place principale est entourée d’arcades dans le style colonial et occupée en son centre par un jardin public où se mêlent palmiers et palétuviers. Autour de la place, les bâtiments sont joliment éclairés. Ainsi que l’église rouge et ocre San Francisco.

Nous allons manger une pizza au resto « El Palacio de la Pizza », puis rentrons faire dodo, tout en repérant l’une ou l’autre agence de voyage pour effectuer le tour Salta-Cafayate-Salta.

Il pleut encore, mais il fait chaud.