dimanche 16 octobre 2005

Salta

DIMANCHE 16 OCTOBRE 2005 : Salta la belle

1 eur = 3,52 pesos argentins

Après une bonne nuit, un peu prolongée et une bonne douche chaude, nous allons près de la plaza 9 de julio, prendre un petit déjeuner en terrasse d’un café.



Il fait beau et chaud.

Le programme de la journée est plutôt relax aujourd’hui. Visite de la ville de Salta. Nous faisons un petit tour de la plaza 9 de julio, qui est vraiment agréable. Beaucoup de monde vient y flâner, les traditionnels cireurs de chaussures y sont aussi présents.




Il y a de très beaux bâtiments tout autour de la place, telle cette cathédrale jaune et rose avec son autel très baroque et son panthéon d’hommes qui firent l’histoire de la région.
Il y a messe (normal, on est dimanche) et l’église est pleine à craquer. Même le chien, qui dort, est admis dans l’église.









Dans la foulée, nous visitons le cabildo historico, maison coloniale du XVIè siècle qui renferme le musée historique (2 x 2 p = 4 p). C’est une succession de pièces avec du mobilier d’époque, de la vaisselle, des photos, bref ;
Mais nous apprécions le lieu lui-même, avec son patio élégant, la vaste terrasse donnant sur le place 9 de julio.
Derrière le patio, quelques carrioles et Renault de 1910 du gouverneur.







Nous allons ensuite à l’église San Francisco à l’angle de Caseros et de Cordobba, immanquable avec ses couleurs rouge et ocre, de style rococo, avec une tour de 53 mètres.
Jean-Paul II serait venu y faire un tour il y a une vingtaine d’années. Un couvent et son jardin sont accolés à l’église, mais l’accès est interdit par une porte en ferronnerie. De la rue, on peut juste voir les jardins.



Nous décidons d’aller faire un tour sur la colline qui domine la ville : le Cerro San Bernardo (1454 m). En allant rejoindre la télécabine, nous passons devant le couvent San Bernardo, qui ne se visite pas non plus (des carmélites y résident encore), mais possède une superbe porte en bois sculpté.

Arrivés au pied de la télécabine, nous achetons des billets (2 x 4 pesos) uniquement pour la montée.
La télécabine s’élève peu à peu et nous découvrons Salta et sa plaine.
En haut du mont Cerro, quelques magasins artisanaux, quelques cascades d’eau en béton, un petit parc aménagé, des sentiers de promenade. Le tour complet prend 15 minutes et la vue panoramique sur Salta est jolie. On pensait que Salta était une petite ville de province, mais en contemplant son étendue, on s’aperçoit qu’il n’en est rien.




Après un petit tour, nous redescendons les +/- 1100 marches pour retourner vers le centre-ville.
En passant devant un restaurant, de bonnes odeurs nous titillent les narines. Nous rentrons à l’hôtel prendre un peu de sous, mais quand nous retournons à ce resto, il n’est plus possible de commander ! ! ! Nous retournons tristement vers l’hôtel quand nous trouvons une parillada sur un coin. Nous y recevons une copieuse viande à prix honnête accompagné d’un excellent vin blanc Torrontes de Cafayatte. Tout ça pour 40 pesos ! ! !
S’il y a bien une chose qui fait plaisir en Argentine, c’est la nourriture. La viande est juste succulente.

Nous sommes déjà milieu d’après-midi et nous allons boire un verre (une bière pour moi) à la place 9 de Julio.

La journée type dominicale de l’Argentin est :
Matin = messe
Midi = repas au resto en famille
Après-midi = football à la télé

Tout le monde (hommes, femmes, enfants) est attablé devant une télévision. Et dès que le match est terminé, la ville revit, c’est la ruée hors des établissements (cafés).
Il nous faut des pesos. Nous partons à la recherche d’un agent de change. Mais nous sommes dimanche et tout est fermé. Nous nous résignons à aller au distributeur automatique. Voilà, nous avons de quoi payer l’hôtel ( 2 nuits à 30 pesos = 60 pesos argentins ) et réserver un trip de 2 jours.

Après s’être renseignés dans plusieurs agences de tourisme, nous réservons le tour Salta-Cafayatte-Salta chez Laura Fernandez de l’agence Yaco.
Laura est très sympa, parle français et, comme nous avons marchandé, elle nous a diminué le prix pour celui qu’on voulait : 180 pesos/personne (soit 360 p).
Le tour va faire +/- 500 kilomètres en 2 jours.

Voilà, il nous reste à faire nos sacs pour demain matin, car le départ est prévu à 7h30.
Non, un coup de fil de Laura à notre hôtel, le départ sera à 7h.


Le soir petite balade dans la ville et retour jusqu'à l’église San Francisco.



LUNDI 17 OCTOBRE 2005 : tour Salta-Cachi-Cafayatte
  
7h : nous attendons dans le patio de l’hôtel. 

Enfin, notre chauffeur est là. Dans la jeep Toyota se trouvent déjà 2 italiens (2 frères). Nous quittons immédiatement Salta pour le sud. 38 km de macadam jusqu’à El Carril avec le long de la route, des champs de café. Sur le bord de la route, des gauchos à cheval mènent quelques vaches et chevaux vers d’autres pâturages. La tradition du gaucho cavalliero est bien vivante avec leurs costumes, pantalons bouffants, larges chapeaux, cravaches, ceintures de cuir, couteaux, …

A El Carril, nous prenons à droite la direction de Cachi et très vite, nous arrivons à de la piste, plutôt sinueuse et  poussiéreuse. Le terrain commence à s’élever tout doucement. Nous découvrons les vallées calchaquies d’une formidable richesse de paysages. 




Nous commençons par la Quebrada de Escoipe, vallée très étroite dans un premier temps où la piste surplombe le rio. On passe 2 ou 3 ponts en fer rouillé et planches de bois. Puis la vallée s’élargit et la piste passe à travers des superbes montagnes rouge et vert (dû au sulfate de cuivre). Une véritable palette de peintre.





Nous abordons les monts pelés de la Cuesta del Obispo. La piste monte de plus en plus, en lacets. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelques condors qui tournent au-dessus de nos têtes. Y aurait il une odeur de mort !!!




Nous arrivons au point le plus élevé de ce chemin, Piedra del Molino, à 3348 mètres où une petite chapelle se trouve le long de la route. De là-haut, on a une vue magnifique sur la quebrada de Escoipe.



La piste s’élargit et après quelques km se macadamise. Une vaste plateau se présente devant nous, peuplé de troupeaux d’ânes, de chevaux, de vaches, de vigognes, tous à l’état semi sauvages,
Ce plateau s’appelle Cachi Pampa et est au coeur du parc national Los Cardones. La végétation y est plutôt rare, et à part des milliers de cactus, c’est le désert






Après une ligne droite de 20 km dans ce désert, la route redescend vers Cachi, capitale des vallées calchaquies. Située à 2200 m d’altitude, elle est surplombée par le Nevado de Cachi dont les cimes blanches dépassent les 6000 m. C’est une petite ville assez typique, avec sa place centrale plantée de poivriers et de pins, ses maisons basses, ses rues pavées, son église coloniale du XVIIIe siècle au toit en bois de cactus et son calme.


 Nous nous trouvons un petit resto où nous dégustons un excellent steak de boeuf accompagné d’un très bon vin de Cafayatte : un vrai régal. Moi qui n’aime pas trop la viande, je me suis délectée.
Les 2 italiens ont été mangés dans un autre resto.

Vers 14h, notre guide nous appelle pour reprendre la route (Cachi-Cafayate 165 km)  ou plutôt une mauvaise piste jusqu’à Molinos. C’est un tout petit village en pisé construit dans une oasis aux rues de terre battue. Le guide veut nous faire visiter le musée ethnico-artisanal, mais il est fermé. On voit quelques vigognes dans une prairie avoisinante.

Nous reprenons la route. Après Angastaco, nous traversons le long du Rio Calchaqui une série de quebradas formidables et si différentes  l’une de l’autre : d’énormes dunes lunaires sculptées, des montagnes arides, des aiguilles pointues las Flechas qui sont des formations pareilles à d’énormes pointes de flèches.                                                                                                                                                                                                            
Et au fur et à mesure qu’on se rapproche de Cafayatte des cultures de vignes.

Le guide nous propose d’aller visiter une cave à vins à l’entrée de la ville, mais nous sommes tous fatigués et poussiéreux ! ! !
Nous déposons les 2 italiens à un hôtel chic (avec piscine) tandis que nous visitons 2 hôtels avant de trouver enfin un hôtel pas trop cher : le Residencial Docente où nous avons une chambre matrimoniale avec sdb pour 24 pesos argentins.

Après une bonne douche chaude, nous partons visiter la petite ville de Cafayatte. Située à 1660 m  d’altitude, entourée de vignes, c’est une petite bourgade de style colonial espagnol, très touristique vu le nombre de boutiques.

Nous allons souper au resto Baco, près de notre hôtel. Moyen.